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Les arts du feu ont été et restent parmi les techniques produisant les objets les plus sophistiqués. La Chine occupe une place unique dans la production de céramiques impliquant des technologies complexes comme les porcelaines. Avec le développement du commerce maritime par les Portugais au 16e siècle puis par les Hollandais et les Anglais, la porcelaine de Chine fut massivement importée en Europe. En France les premières manufactures de porcelaines s’établirent à Rouen, Saint-Cloud et Paris à la fin du 17e siècle et produisirent par une technique spécifique (porcelaine « tendre », technique se rapprochant des fritware d’Iznik) des « imitations » rivalisant ou surpassant les productions chinoises par les couleurs des émaux. La France ayant une expertise en émaillage bien supérieure à la Chine avec les émaux sur métal de Limoges et les émaux sur verre d’Orléans. Un programme de coopération France-Chine s’attache à l’étude du transfert des technologies d’émaillage entre la France et la Chine au tournant 17e-18e siècle (règnes de Louis XIV et de Kangxi) du fait de la présence de Jésuites à la cour Qi. Le caractère unique des objets à étudier impose une analyse non-invasive des objets. Le Laboratoire, initiateur des analyses sur site avec instrumentation mobile d’objets du Patrimoine a près de vingt ans d’expertise et conduit le développement et l’optimisation des procédures d’analyse.
Dans ce cadre le projet concerne la comparaison sur fragments et petit objets de céramique, verre et métal émaillé des données pouvant être obtenues avec des instruments portables (Raman et XRF) et instruments fixes (Raman, XRF et SEM-EDS) afin d’affiner les méthodologies et de bien préciser les fiabilités des mesures résultant des performances limitées intrinsèques aux systèmes portables ou résultants des contraintes d’utilisation.

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