Les minerais de fer et de manganèse se retrouvent dans des contextes géologiques très variés qui ont été largement exploités aux périodes historiques, même pour les plus petits d’entre eux. Mais les premières traces d’utilisation de sources de minerais de fer et de manganèse se retrouvent dès la préhistoire ; de nombreux sites préhistoriques ont ainsi livré des matériaux jaunes, rouges (hydroxydes et oxydes de fer) ou noirs (oxydes de manganèses). Ces matériaux ont été utilisés comme pigments pour la réalisation d’œuvres pariétales au paléolithique supérieur. Ils ont aussi été exploités dès le paléolithique moyen et ont été impliqués dans des activités aussi variées que le tannage des peaux, la protection de la peau contre des insectes ou les UV du soleil, ou encore la confection de colles et résines permettant d’emmancher des lames de silex sur des supports. Afin de comprendre le rôle de ces matériaux dans les activités techniques, il est nécessaire d’en déterminer la nature et d’identifier leur origine géologique. Pour cela, leur nature pétrographique et leur composition minéralogique et élémentaire sont analysées puis comparées à des sources géologiques collectées à des échelles régionales voire nationales. Cela nécessite l’utilisation de nombreuses techniques d’analyses fournissant des données de nature variées, ou présentant des sensibilités et précisions différentes. Devant la complexité et l’hétérogénéité de ces données, il est nécessaire de recourir à des analyses statistiques multivariées permettant de discriminer de manière robuste les sources géologiques de natures différentes et d’établir les correspondances entre sources géologiques et matériel archéologique.
Plus d’informations :
[Télécharger l'annonce - PDF 145 Ko]