Comme le prouve l’exemple des manuscrits de la mer Morte, les rubans auto-adhésifs (RAA) sont apparus très tôt dans les traitements de conservation-restauration d’œuvres patrimoniales. Or ces RAA peuvent, à long terme, se dégrader et nuire à la conservation de l’œuvre d’art. Leur élimination sûre et efficace de manière préventive est donc d’un grand enjeu. Le projet s’inscrit dans le prolongement des travaux d’une élève de l’INP. Des fluorescences UV hétérogènes des RAA ont été observées sur son œuvre de mémoire, et semblent liées à leurs différents états de dégradation. Ce projet souhaite étudier et définir les stades de dégradation – au-delà des trois stades identifiés par les restaurateurs - de différents types de RAA à l’aide d’une méthodologie multimodale combinant analyses physico-chimiques et imagerie scientifique. Cette classification permettra à plus long terme de proposer un outil d’aide au diagnostic de l’état de conservation des RAA. La première étape consistera, en concertation avec A. Mirabile, conservateur-restaurateur en arts graphiques et co-encadrant du projet, à soumettre divers types de RAA utilisés dans le patrimoine culturel à des vieillissements accélérés artificiels et d’observer et analyser à intervalles réguliers des variations de leurs propriétés chimiques et optiques : par la spectroscopie infrarouge (ATR-IRTF), le spectrocolorimètre et spectroradiomètre. La même méthodologie sera ensuite employée sur les systèmes RAA sur supports pour étudier leurs impacts dans le processus de dégradation des RAA.
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