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Vestiges des pratiques agricoles passées précolombiennes (2900 à 1600 AP), les terra preta do indio (TPI) sont des sols dont les propriétés physico-chimiques initiales ont été modifiées par l’action de l’Homme via l’incorporation de matériaux poreux et de matières organiques diverses au cours du temps. Parmi ces matériaux figurent les charbons de bois présentant un rôle central à l’origine des taux de carbone organique élevée (10 à 15%), de la biodiversité accrue et de la fertilité exceptionnelle des TPI. De par leur structure chimique dominée par les unités aromatiques minimisant la dégradation par les communautés microbiennes des sols au cours du temps, ces charbons de bois constituent une cible de choix pour documenter les pratiques d’anthropisation des TPI. De plus, les propriétés uniques de ces sols archéologiques font écho aux problématiques modernes associées à la gestion de la ressource « sol » (biodiversité, limitation des apports en nutriments, stockage de carbone,….). La création de « terra preta nova » en milieu urbain constitue une opportunité de promouvoir une agriculture urbaine via la valorisation des déchets organiques et la restauration des services écosystémiques des sols dans une perspective économique locale et écologique. Dans le cadre de ce projet de stage de M2, il sera question d’étudier les modalités de formation des TPI à travers sa composante carbonisée, i.e. les charbons de bois. Plus précisément, ce projet de stage a pour objectif de documenter les pratiques de formation de ces anthrosols à partir des 3 questions suivantes : Est-ce que les charbons de bois ont été produits sur site et/ou ex situ puis incorporés dans les sols ? ; Y a-t-il plusieurs sources de matières organiques carbonisées reflétant en retour, diverses activités de l’Homme ? ; Est-ce que les pratiques associées à la formation des TPI ont évoluée au cours du temps ?

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