Sujet Utilisation de traceurs isotopiques pour l'étude des mécanismes et des cinétiques d'altération des verres de vitraux en condition atmosphérique
Date mardi 4 décembre 2018 à 14h
Lieu Auditorium de la Maison des Sciences et de l’Environnement, 61 av. du Général de Gaulle, 94010 Créteil
Résumé
En Europe, le vitrail a connu un âge d’or durant l’époque médiévale lors de la construction d’édifices religieux. Les verres de vitraux ont traversé les siècles exposés à l’atmosphère et ont été, de ce fait, altérés au cours du temps. Ce travail de thèse a pour objectif d’étudier l’altération de ces verres pour mieux comprendre les mécanismes et déterminer les cinétiques associées afin d’expliquer leur vieillissement en tenant compte des différentes phases de l’atmosphère (pluie, vapeur d’eau). Pour y parvenir, des expériences en laboratoire ont été menées sur des verres modèles ainsi que sur des verres de vitraux anciens (datant du XIVème siècle), en milieu saturé et insaturé en eau. Des marqueurs isotopiques (D, 18O, 29Si) ajoutés aux milieux altérants ont permis de suivre les espèces du milieu jusqu’au sein du matériau et de distinguer les processus mis en jeu. Les expériences d’altération sur le long terme démontrent qu’il n’y a pas de caractère protecteur développé par la couche altérée du fait de sa morphologie déstructurée. Les mécanismes ainsi que les différents paramètres cinétiques déterminés d’après les expériences ont été implémentés dans un modèle géochimique (logiciel HYTEC). Coupler les résultats acquis expérimentalement et par les simulations permet de retracer de manière cohérente l’évolution de l’altération de ce type de verre.