Sujet Les occupations insulaires grecques au Paléolithique à la lumière de la géochronologie
Date mardi 19 décembre 2023 à 14h
Lieu Odéon de l'Archéopôle d’Aquitaine, Domaine Universitaire, Esplanade des Antilles, Pessac
Résumé
La question de l’arrivée précoce des homininés sur les îles grecques et de la traversée maritime fait l’objet de débat depuis une quarantaine d’années. L’étendue des capacités cognitives des anciens homininés est le point central du problème, alors même que des découvertes au sud de l’Asie semblent avoir déjà démontrées que d’autres espèces qu’Homo Sapiens ont tenté l’aventure maritime. En Grèce, de nombreux éléments tendent aussi à confirmer l’occupation de sites insulaires dès le Paléolithique, avec l’hypothèse d’une venue par la mer. Toutefois, certains critères essentiels (présence d’artefacts en stratigraphie, datations) sont nécessaires afin de conforter et alimenter ce nouveau paradigme. C’est pourquoi l’étude de Stelida (Naxos) semble être prometteuse car le site présente des vestiges lithiques en stratigraphie, associés à des datations par luminescence (IRSL). Les résultats démontrent qu’il y a eu une occupation du site avant 200 000 ans (MIS 7), au regard des terminus ante quem (TAQ). Associés à de nouvelles études bathymétriques, il semble que les homininés venus depuis le Pléistocène Moyen sur le site aient emprunté la mer, sur des distances plus ou moins courtes selon les périodes. La datation des sites de Rodafnidia à Lesbos et de Panthera Cave à Kythros a aussi apporté des éléments préliminaires de datation sur une occupation de ces îles au Pléistocène.
Mots-clefs
Datation par luminescence, feldspaths potassiques, Paléolithique, Stelida, voies de migration, traversée maritime, Rodafnidia, Panthera Cave