La sélection participative, en produisant des variétés-populations et en impliquant de manière collective paysans et autres parties prenantes, remet en cause l'identité classique de la variété et a fortiori de la semence. Elle conduit à réviser en profondeur le cadre cognitif et normatif actuel de la sélection variétale. La sélection participative, parce qu'elle génère des “inconnus communs” soulève des questions de gouvernance, organisationnelles, scientifiques et juridiques nouvelles pour le secteur.
Le projet de recherche « Concevoir la gouvernance d'un inconnu commun : le cas de la sélection participative de blé tendre » soutenu par la Maison des Sciences de l'Homme de Paris-Saclay, ancré dans les sciences de gestion à l'interface avec la génétique des populations et la génétique quantitative, vise à mettre en place une recherche-intervention pour identifier les traits d'une gouvernance adaptée à cette situation de fort degré d'inconnu.
Le projet propose notamment (i) l'organisation d'ateliers de conception collective impliquant des paysans et citoyens sélectionneurs, et (ii) une synthèse permettant à la fois de proposer des solutions concrètes et co-construites pour une gouvernance adaptée aux enjeux de la sélection participative, et de réfléchir aux conditions d'une gouvernance des communs en situation de fort degré d'inconnu.
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