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Le rythme des découvertes en paléoanthropologie s'est accéléré depuis une trentaine d'années, notamment sous l'impulsion des équipes françaises qui forment de jeunes chercheurs-ses à des approches interdisciplinaires indispensables pour mieux comprendre le registre fossile. L'état actuel des connaissances montre une importante diversité biologique des hominines, ainsi que la coexistence de plusieurs espèces au cours du Pliocène et du Pléistocène. Ces espèces se distinguent par des traits morphologiques qui pourraient résulter d'adaptations fonctionnelles en relation avec des pressions environnementales, comportementales... De nouvelles approches méthodologiques (modélisation, biomécanique, imagerie, morphométrie géométrique, difféomorphismes, machine learning...) génèrent des données inédites qui permettent de mieux caractériser, comprendre et interprèter ces changements morphologiques. Le recrutement pourra s'inscrire dans plusieurs approches : biomécanique par la modélisation des complexes fonctionnels et sensoriels, comparative avec des primates humains et non humains actuels ou sub-actuels, la description des signatures structurales et géochimiques au cours du développement, l'analyse des endostructures, l'étude de régions cérébrales spécifiques, l'analyse des adaptations fonctionnelles des dents dans les processus de mastication ou de la cinématique des mouvements du squelette postcrânien en lien avec les fonctions de cognition. Ces nouvelles approches méthodologiques ont la capacité de révolutionner notre connaissance de l'évolution de la lignée humaine au regard des contraintes environnementales qu'elle a subi au cours de son histoire.

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