Les objectifs de ce post-doc sont d'utiliser des approches bioarchéologiques multi-isotopes pour étudier les restes de faune provenant de sites clés du Pléistocène moyen en Europe, il y a environ 1,5 million et 0,5 million d'années. Les analyses cibleront la phase minérale des squelettes de faune, principalement les dents, en utilisant l'oxygène (carbonate/phosphate), le carbone (carbonate) et l'analyse isotopique du strontium pour 1) évaluer la paléoécologie isotopique de différentes espèces de faune sur les sites des premiers homininés ; 2) fournir de nouvelles preuves indirectes des conditions paléothermiques (saisonnières) spécifiques au site grâce à l'analyse des isotopes de l'oxygène de l'émail dentaire des équidés et des bovidés et 3) explorer les relations entre l'écologie des isotopes des herbivores, les paléo-températures locales et la nature de l'utilisation des sites par les hominines. L'échantillonnage se concentrera sur des sites où la faune est bien conservée : par exemple Pirro Nord, 1,4 - 1,2 Ma, Notarchirico (610-700 ka) et Loreto (500 ka) en Italie ; Caune de l'Arago, niveau Q (600 ka) en France ; et La Boella (900 ka) et Gran Dolina TD6-8 (1 Ma-800 ka) en Espagne. Des ensembles de données/échantillons comparatifs provenant d'autres régions (par exemple, des sites d'Eurasie présentant des preuves antérieures d'activité des hominines) seront également recherchés. Sur les sites d'Europe occidentale, des matériaux paléontologiques provenant de niveaux archéologiques stériles antérieurs (par exemple, tanières de hyènes et de loups, etc.) seront également incorporés dans la mesure du possible, ce qui permettra d'étudier les conditions avant et pendant la présence des hominines dans la région afin de mieux comprendre les paramètres écologiques et environnementaux de ces occupations les plus précoces.
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