L’orseille, colorant généralement de couleur rouge-violet, est employé en substitution de la pourpre de Tyr aussi bien en teinture qu’en peinture. Cependant l’analyse des matières colorantes des manuscrits du XIe siècle du Mont Saint-Michel a révélé une palette de couleurs bien plus large pour ce colorant allant du rose au marron en passant par le violet. La teinte marron est source de questions : s’agit-il de la couleur initialement souhaitée ou d’une dégradation de la couleur originelle ? Dans le cas des manuscrits du Mont Saint-Michel, les deux hypothèses semblent vraisemblables selon les enluminures. Ce projet porte sur trois questions relatives à la couleur de ce colorant. Un premier axe abordera le mode de fabrication de ce colorant au cours duquel on cherchera à identifier les paramètres permettant d’obtenir les différentes teintes observées et à relier la couleur à la composition moléculaire du colorant. Un deuxième axe sera centré sur l’étude de la dégradation de ce colorant à la lumière en s’attachant à déterminer la cinétique et les mécanismes de sa dégradation. Finalement, l’impact de la dégradation sur les signaux obtenus par les principales techniques non-invasives sera examiné afin de s’assurer de la fiabilité de l’identification de ce colorant malgré l’altération.
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