Ce projet de thèse vise à analyser la structure sociale à l'époque mérovingienne, en particulier dans le territoire de Metz, capitale du royaume d'Austrasie, au prisme du genre, en utilisant des données archéologiques et anthropologiques provenant de contextes funéraires. Plus précisément, cette recherche a pour objectif d'explorer l'ensemble des pratiques et des gestes qui, dans le cadre de la performance funéraire, peuvent être attribués à l'expression de l'identité de genre du défunt et aux moyens par lesquels celle-ci se manifeste en relation avec le sexe biologique, l'âge et l'état de santé du défunt (et avec la contribution, si possible, des analyses ADN et isotopiques). De plus, il s'agira de comprendre comment l'identité de genre, au cours de la période étudiée, coexiste, dans les contextes funéraires, avec la nécessité de représenter d'autres identités, telles que les identités ethniques, culturelles et sociales. Dans cette optique, la recherche sera menée en analysant de manière synergique les données provenant des sources matérielles et écrites. Ainsi, ce travail vise à poser les bases d’une meilleure compréhension des dynamiques culturelles, sociales, politiques et économiques qui ont caractérisé la société mérovingienne en lien avec l'expérience et de la condition des femmes et des hommes, des relations familiales, des rapports de force, de la compétition sociale et des conflits au cours du haut Moyen Âge.
Plus d’informations :
[Site web ADUM]