Le projet est centré sur une nécropole à hypogées de l’âge du Bronze moyen (2000-1750 av. J.-C.), légèrement antérieure aux premières tombes de la nécropole royale découverte au siècle dernier. Cette nécropole se situe sur une esplanade surplombant la ville basse et le port de l’antique cité et donnant accès à l’une des trois portes urbaines majeures de l’acropole. D’une grande variété morphologique, ces tombes comportent pour la plupart plusieurs espaces reliés entre eux par des escaliers. La nécropole présente également une caractéristique exceptionnelle : les hypogées y sont superposés, des tombes ayant été aménagées au-dessus ou en-dessous des sépultures déjà existantes. Cette densité témoigne de l’importance symbolique du lieu. Les limites de cette nécropole ne sont toujours pas connues et permettent d’envisager des programmes de recherche allant dans la durée au-delà de la thèse. Cette thèse s’inscrit dans la continuité des études effectuées sur les populations levantines contemporaines comme celles de Saida, Arqa, Qatna, ou même régionales comme Tell El-Dab’a en Egypte. Cette étude poursuivra la caractérisation biologique, l’étude de la structure d’âge et de sexe et de l’état sanitaire de la population toujours inconnue de Byblos. Les résultats seront intégrés dans le contexte archéologique plus large de la région. Les hypogées offrent un contexte intact idéal pour étude taphonomique des dépôts avec les interactions naturelle, faunique, anthropique, permettant de comprendre les modalités de décomposition qui pourront servir à grande échelle pour l’étude de tout type de contexte karstique. Cette étude sollicitera toutes les disciplines qui contribueront potentiellement à mieux comprendre ces dépôts : l’archéoentomologie, la microbiologie, la géoarchéologie, l’archéozoologie, la palynologie, etc.
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