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Les races actuelles résultent de millénaire d’évolution des espèces domestiques sous l’action conjointe de la sélection humaine et des contraintes environnementales locales. Bien que l’élevage intensif moderne se concentre sur un nombre restreint de races productives, il existe de nombreuses races, moins exploitées car moins performantes en termes de production, mais mieux adaptées aux variations environnementales. Un grand nombre de ces races sont aujourd’hui en danger d’extinction. Les progrès zootechniques, notamment l’utilisation généralisée des outils génétiques pour l’élevage sélectif et aux modifications des pratiques d’élevage, ont entrainé une forte sélection artificielle au sein des populations domestiques. Cette sélection anthropique a engendré des modifications rapides et marquées, en particulier des morphologies animales. Bien que la diversité des races actuelles soit relativement bien documentée d’un point de vue génétique, de nombreuses questions demeurent concernant l’émergence des morphologies domestiques. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail est de retracer l’émergence des races actuelles et d’étudier l’effet de la sélection artificielle et sur la morphologie d’une série d’espèces domestiques. Ce travail se focalisera sur l’étude de la variation morphométrique à l’aide des outils de la morphométrie traditionnelle et géométrique et s’intéressera en priori à l’évolution de trois espèces animales majeures dans l’histoire humaine depuis leur domestication au Néolithique à savoir le mouton, la chèvre et le cochon. Ce travail vise à établir les liens entre la variation morphométriques de spécimens archéologiques disponibles pour les XV-XVIIIs, les collections de musées d’histoire naturelle hébergeant des spécimens datant des deux derniers siècles, et la diversité des races animales actuelles. Le principal outil sera celui de la morphométrie géométrique de plus en plus utilisé en archéophénomique qui permettra de quantifier finement la variation morphométrique, en priorité des troisièmes molaires inférieures communément retrouvées dans les restes archéologiques.

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