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Les vitraux font partie intégrante de l'art médiéval en France. Comme il y a peu de documents historiques, les vitraux eux-mêmes restent la principale source d'information, en particulier pour le début du Moyen Âge. Dans le cadre de ce projet de doctorat, nous voulons examiner les vitraux du XIIe au XVe siècles conservés au musée de Cluny (Paris), qui présentent un large éventail de compositions chimiques et de couleurs. Nous utiliserons une approche multi-technique avec des instruments portables (XRF, spectroscopie optique et Raman) pour mesurer la composition chimique, les propriétés optiques et la structure de ces vitraux dans le musée. De cette façon, un ensemble de données sur la composition chimique au fil du temps sera créé qui formera la base d'une meilleure compréhension de l'évolution du vitrail. Nous nous concentrerons sur les matières premières et les processus, en particulier sur la viscosité, qui est la clé du geste verrier. En fait, le changement de viscosité en fonction de la température et de la composition chimique est la contrainte la plus importante pour la production d'objets en verre. C'est pourquoi la base de données de composition chimique est essentielle pour reproduire les vitraux en laboratoire afin de mesurer leur viscosité. Cette propriété n'a pas encore été systématiquement étudiée pour les vitraux même si elle est cruciale pour comprendre l'évolution du métier de verrier. D'autre part, l'attrait du vitrail est sa couleur en raison de la présence d'éléments de transition tels que Co, Cu et Fe. Cependant, on ne sait pas comment les éléments de transition affectent la viscosité et l'évolution des propriétés optiques en fonction des compositions reste à clarifier. Le projet est dirigé par un consortium multidisciplinaire d'historiens spécialisés dans le verre ancien et d'experts en chimie analytique et en physique du verre. Le projet de doctorat fournira un aperçu complet et unique des processus de production de vitraux et des raisons des changements technologiques et de composition.

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[Site web CNRS]