Le projet de thèse propose de développer un système d’OCT multi-longueur d’ondes afin d’imager les matériaux opaques ou transparents en profondeur, à différentes échelles, avec une très bonne résolution. Les images obtenues seront intégrées avec celles issues de techniques déjà existantes d’imagerie THz / Radar / Thermographie IR stimulée / Photogrammétrie dans l’objectif de les faire se rencontrer dans un même espace pour finalement en créer une symphonie répondant aux objectifs de constat d'état de la constitution structurelle d'un objet ou d'un patrimoine monumental, et/ou de contrôle avant/après restauration. La démonstration sera faite en appliquant l’intégration des différentes données complémentaires à plusieurs types d’œuvres : églises décorées, peintures murales, retables polychromés. Dans une approche multi-échelle, la combinaison des cinq techniques permettra de caractériser de façon non invasive le support, les couches de préparations, les couches picturales (originales et repeints) et le vernis : l’idée étant de pouvoir décrire le système stratigraphique de façon complète avec une résolution adaptée. Ainsi, le nombre de prélèvements sera minimisé et le choix de leur localisation sera précisé de façon optimale ; un constat d’état global 3D pourra enfin être établi, ce qui n’existe pas aujourd’hui. Une extraction multimodale permettra de façon complémentaire d'assurer une vision cohérente et supérieure à l'utilisation des outils indépendamment. Il ne s’agit pas ici de se focaliser sur des éléments d’archéomètrie mais bien d'une approche de compréhension d’organisation des matériaux et donc de conservation préventive. Il s'agira de mettre en cohérence, sur un corpus commun, les éléments collectés à partir des différentes techniques, de les représenter dans un même référentiel en résolvant les problèmes de résolutions spatiales différentes et de captation à différents niveaux de pénétrations en profondeur par des techniques actives ou passives, ce qui rajoute des éléments de difficultés. La nécessité sera alors de définir des éléments de référentiels spatiaux, mettre en place un environnement de métadonnées et de para données suffisant, tout en assurant les éléments de références permettant des collectes à différents niveaux afin de connaître l'évolution des matériaux patrimoniaux ou de vérifier l'efficience d'une opération de restauration.
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