En domaine terrestre, le recours aux méthodes d’imagerie géophysique de surface permet de localiser sur de vastes surfaces (de l’hectare à la centaine d’hectares) les vestiges archéologiques et ainsi permettre de réaliser des fouilles « chirurgicales » sur des surfaces limitées afin d’obtenir une information chronologique et récolter du matériel pour étudier les techniques et la culture de l’époque. Le gain de temps apporté par la géophysique est sans commune mesure comparé au temps nécessaire pour réaliser des fouilles archéologiques sur de telles surfaces. Cette approche couplée permet aussi de préserver l’essentiel des vestiges archéologiques pour d’éventuelles fouilles dans le futur, permettant d’apporter de nouvelles informations avec des techniques qui ne sont pas encore connues. L’objet du travail de thèse est de déterminer quelles sont les méthodes géophysiques les plus adaptées au milieu côtier et comment les mettre en oeuvre pour acquérir une densité élevée de mesures, sur les plus grandes surfaces possibles, en un temps limité d’acquisition. Ce travail nécessitera d’adapter les protocoles à ce contexte, soit en modifiant les dispositifs actuels soit en créant de nouveaux dispositifs. Par exemple, avec les méthodes sans contact, il est important que la distance entre la surface de mesure et les capteurs soit faible et la plus régulière possible. En mode marché, ce paramètre est contrôlé par l’opérateur, alors qu’avec un chariot, les roues assurent cette fonction, mais son utilisation ne peut se faire que sur des surfaces à faible rugosité. Sur les estrans, il pourrait être envisagé de déplacer l’instrument sur un dispositif flottant sur une faible tranche d’eau, avant que l’estran ne soit découvert. Mais dans cette hypothèse, comment assurer une régularité de la couverture de l’espace ? Ces questions seront à explorer pour atteindre les objectifs.
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