L’épicondyle médial de l’humérus est une zone anatomique particulièrement pertinente pour discuter des activités pratiquées durant la vie de l’individu et de la division sexuelle du travail dans le passé. De nombreuses études récentes montrent une fréquence importante de changements observés unilatéralement, préférentiellement chez les hommes. Ces modifications sont probablement associées au geste du lancer : le lancer d’objets, mais également dans d’autres activités comme possiblement l’utilisation de haches ou la taille de la pierre. Toutefois l’enregistrement, qualitatif, des changements dans cette zone reste particulièrement subjectif et empêche des comparaisons systématiques à grande échelle. Cette thèse a trois objectifs. Le premier est de tenter de définir une méthode permettant de quantifier les irrégularités de surface de l’épicondyle médial de l’humérus. Le deuxième est d’appliquer cette méthode sur un ensemble de collections européennes de périodes historiques pour préciser la latéralisation, la fréquence et l’ampleur des modifications suivant le sexe, l’âge, les conditions environnementales et les contextes socio-économiques. Le troisième objectif est de tester cette méthode sur des vestiges néandertaliens afin de discuter d’une éventuelle division sexuelle des tâches dans ces groupes humains.
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