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La reconstitution des stratégies de pêche à travers l'analyse des restes fauniques marins (os de poissons, coquilles d'invertébrés) issus de fouilles archéologiques peut apporter des informations cruciales sur les interactions entre l'homme et les écosystèmes côtiers, et notamment sur les modes d'adaptation des stratégies d'exploitation aux écosystèmes ainsi que sur la façon dont ces activités ont pu impacter sur les ressources exploitées. Cette thèse vise à mieux comprendre les relations trophiques entre différentes ressources marines exploitées et à évaluer comment ces relations sont liées aux changements dans l'effort de pêche à travers le temps (préhistoire, antiquité) dans deux régions d'étude, en Méditerranée occidentale et orientale. L'approche méthodologique pluridisciplinaire s'appuiera sur des outils de l'écologie marine et de l'archéozoologie. Le/la candidat-e estimera les espèces pêchées et les tailles des captures en utilisant des méthodes archéoozoologiques. Il/elle mesurera les valeurs isotopiques des différentes captures dans le but de reconstruire les liens trophiques et les niveaux trophiques des populations naturelles dans le passé. Ces données seront confrontées aux données actuelles afin de comprendre les éventuels fluctuations des niches trophiques. Ces résultats seront mis en relation avec les données archéologiques (engins de pêche), textuelles ou artistiques pour mieux définir le contexte socio-économique et technologique des activités piscicoles. A terme, le candidat pourra proposer une reconstitution inédite des fluctuations des pêcheries du passé méditerranéen et une évaluation raisonnée des adaptations des communautés côtières ainsi que les éventuels impacts humains sur les écosystèmes marins.

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